Atlantic’eau a engagé la réhabilitation de l’unité de production d’eau potable du Paimbu à Massérac au printemps 2023. L’investissement de 3 900 000 € HT est porté par atlantic’eau, avec une aide de France Relance à hauteur de 500 000 €.
Après une première phase de mise en place de la filière de traitement, les travaux se poursuivent désormais sur les ouvrages de l’ancienne unité ainsi que sur les captages.
Premiers résultats positifs pour la qualité de l’eau
Une nouvelle filière de traitement a été mise en service en décembre 2024. Durant 6 mois, les performances de cette nouvelle filière ont été contrôlées. Pendant cette période d'observation, atlantic'eau vérifie que l'installation est bien en mesure de respecter les objectifs fixés par les élus en matière de qualité de l'eau. Et c'est le cas aujourd'hui : dans l'eau distribuée, les concentrations d’Esa-métolachlore mais aussi de chlorothalonil R471811 sont inférieures à la valeur de 0,10 µg/L. Pour rappel, atlantic’eau va au-delà des exigences de la réglementation, puisque la norme est fixée à 0,90 μg/l pour ces deux métabolites de pesticides.
Au-délà de la réglementation, atlantic’eau recherche d’autres molécules, notamment les PFAS, ou polluants éternels, qui ne font pour l’instant pas partie des paramètres mesurés dans le cadre du contrôle sanitaire de l’eau. Une directive européenne de 2020 prévoit leur intégration pour 2026. La norme qui pourrait alors être définie serait la suivante : la somme des 20 PFAS considérés comme préoccupants pour les eaux destinées à la consommation humaine ne devra pas dépasser les 0,10 µg/l en eau traitée. L’eau distribuée en sortie de l’unité de Massérac respecte cette norme.
Dans le cadre de son programme de Recherche et Développement, atlantic’eau a mis en évidence la présence d'un autre micropolluant dans l’eau en 2024 : le TFA (l’un des plus petits polluants éternels). Sur l'unité du Paimbu, il est mesuré aux alentours de 1,2 µg/L. Le TFA a été détecté sur l'ensemble des ressources d'atlantic'eau. Ce micropolluant est également présent dans l'alimentation, dans des concentrations beaucoup plus élevées que dans l'eau potable. Il n'existe à ce jour pas de réglementation pour le TFA.
Réhabilitation des anciens locaux
Le bâtiment qui abritait l’ancienne unité va être réhabilité. Les anciennes installations de traitement, tels que l’ozoneur, vont être démontées. Le bâtiment sera ensuite réaménagé pour accueillir le local de supervision, les bureaux, une salle de réunion ainsi que des vestiaires. Ces travaux se dérouleront jusqu’à la fin de l’année 2025.
Dans ce bâtiment, les réservoirs de stockage de l’eau traitée et la salle des pompes permettant de distribuer l’eau vers le réseau ont été réhabilités.
Nettoyage des canalisations d’eaux brutes
L’unité de production d’eau potable de Massérac est actuellement alimentée par 2 captages. Les canalisations acheminant l’eau brute depuis ces captages vers l’unité du Paimbu se sont progressivement chargées en fer et en manganèse, naturellement présents dans l’eau.
Plus de 2 km de canalisations doivent ainsi être nettoyés. Cette opération prévue courant septembre sera assurée par le constructeur Saur dans le cadre du marché de la nouvelle unité. Elle permettra aux conduites d’alimentation de retrouver leur diamètre d’origine, afin de maintenir la capacité de production de l’unité.
Équipement d’un nouvel ouvrage de captage
Atlantic’eau a réalisé un troisième ouvrage de captage au lieu-dit Bilain, près de la Vilaine. La conduite d’alimentation depuis ce nouveau captage a été posée cet été. Courant septembre, elle sera raccordée à une canalisation déjà existante permettant d’alimenter l’unité du Paimbu en eau brute. Le bâtiment d’exploitation, les équipements et les pompes seront quant à eux installés au deuxième semestre 2026.
Ce troisième captage permettra de fournir un complément de débit et de maintenir la capacité de pompage lors de l’arrêt d’un des deux ouvrages de captage pour des opérations de maintenance et de nettoyage. La possibilité d’alimenter l’unité du Paimbu avec un, deux ou trois captages offrira une plus grande souplesse de fonctionnement.
La protection de ce nouvel ouvrage est prévue dans le cadre de la révision du périmètre de protection de l'ensemble des captages de Massérac.
Un nouveau dossier d’autorisation a été déposé en 2024, avec pour objectif « zéro pesticide » dans ce périmètre de protection, conformément au souhait d’atlantic’eau. Toutefois, avant d’aller plus loin, la préfecture de Loire-Atlantique a invité atlantic’eau à approfondir les échanges avec le monde agricole. Des premières rencontres ont eu lieu. L’objectif est de pouvoir proposer une solution avant l’été 2026, en vue d’obtenir un nouvel arrêté instaurant le périmètre de protection des captages de Massérac avant fin 2026.
Sécuriser l’alimentation en eau potable de près de 20 000 habitantsLes ressources en eau sont inégalement réparties sur le territoire d’atlantic’eau. Chaque ressource est essentielle pour la garantir la continuité du service public d’eau potable auprès de l’ensemble des abonnés du territoire. Ainsi, les travaux sur l’unité du Paimbu visent à sécuriser l’alimentation en eau potable de la Région de Guémené-Penfao. Cette unité dessert environ 19 500 habitants, sur 8 communes du nord de la Loire-Atlantique : Massérac, Avessac, Saint-Nicolas-de-Redon, Guémené-Penfao, Pierric, Conquereuil, Derval et Marsac-sur-Don. |