La pose de la 1ère pierre signe le démarrage des travaux de réhabilitation de l’unité d’eau potable de Paimbu à Massérac. La cérémonie s’est déroulée mercredi 14 juin en présence de Jean Michel BRARD, Président d’atlantic’eau, et Fabrice SANCHEZ, Maire de Massérac et Vice-président en charge de la commission territoriale de la Région de Guémené-Penfao.

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Atlantic'eau investit pour l'amélioration de la qualité de l'eau

Atlantic’eau investit dans la rénovation de ses usines de production d’eau potable, afin de répondre aux problématiques actuelles, notamment le traitement des pesticides. A Massérac, l’unité de production de Paimbu va ainsi être réhabilitée pour délivrer une qualité d’eau optimale.

Après une phase de consultation, atlantic’eau a attribué le marché au groupement SAUR / CNR / ACTEMIUM / COMPERE & Cie pour un montant de 3 900 000 € HT. Le projet bénéficie d’une aide de France Relance à hauteur de 500 000 €.

 

Intégration dans le site

Atlantic’eau a fait le choix de conserver le bâtiment existant qui comprendra notamment le bureau d’exploitation, le laboratoire, une salle de réunion, les vestiaires ainsi qu’une salle d’accueil pour les visites. Pour une bonne intégration dans le site, la partie traitement, compacte, sera implantée à l’arrière et dans le même axe que le bâtiment existant.

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Une plus grande souplesse de fonctionnement grâce à un troisième captage

L’usine d’eau potable de Paimbu est actuellement alimentée par 2 captages. Un troisième forage permettra de maintenir la capacité de pompage lors de l’arrêt d’un ouvrage de captage pour des opérations de maintenance et de nettoyage, mais aussi de fournir un complément de débit.

Après rénovation, l’usine de production de Paimbu à Massérac, sera alimentée par :

  • Le Puits F1 avec une plage de fonctionnement entre 100 et 180 m3/h,
  • Le Puits F2 avec une plage de fonctionnement entre 19 et 80 m3/h,
  • Le forage F3 avec un débit d’exploitation prévu entre 26 et 100 m3/h.

La plage de fonctionnement prévue pour l’usine de production de Paimbu après rénovation sera :

  • de 100 m3/h en étiage si année sèche
  • de 200 m3/h voir 220 m3/h (en pointe exceptionnelle).

Une souplesse de fonctionnement est assurée avec la possibilité d’alimenter l’usine avec un, deux ou trois captages.

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Réhabilitation de la filière de traitement

Les travaux visent à garantir un traitement optimal de l’eau avec notamment l’élimination des micropolluants par adsorption sur charbon actif micro-grain et le traitement du manganèse.

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Future filière de traitement

  • Arrivée des eaux brutes
  • Réacteur charbon actif micro-grain fluidisé (Carboplus®μG)
  • Cascade d’aération
  • Inter-reminéralisation à la chaux micronisée (ajout de minéraux dans l’eau)
  • Inter-oxydation au permanganate de potassium pour oxyder le manganèse
  • Filtration sur Filtralite (traitement d’affinage, élimination matière en suspension)
  • Neutralisation finale - remise à l’équilibre (ajustement du pH de l’eau)
  • Stockage de l’eau traitée
  • Pompage vers les réservoirs

 

Répondre à la problématique des pesticides

Issu de la dégradation d’un pesticide utilisé pour désherber des cultures comme le maïs, l’ESA-métolachlore a été retrouvé dans plusieurs nappes du département, dont celle de Massérac. Dès fin 2020, atlantic’eau a mis en place un traitement provisoire pour garantir la potabilité de l’eau distribuée. Cette évolution de la filière de traitement a nécessité une réduction du débit, donc une baisse de la capacité de production de l’unité.

En début d’année, des analyses poussées lancées par atlantic’eau ont révélé la présence d’un autre métabolite de pesticide, le chlorothalonil R471811, dans l’eau brute sur une grande partie du territoire, y compris à Massérac.

Atlantic’eau a décidé de distribuer une eau respectant la norme de 0,1 μg/l par pesticide et leurs métabolites, qu’ils soient classés pertinents1 ou non pertinents. La nouvelle filière de traitement permettra de répondre à cette exigence de qualité, mais aussi de retrouver la capacité de production initiale de l’unité de Paimbu.

1  L’ANSES définit qu’un métabolite de pesticide est « pertinent » pour les eaux destinées à la consommation humaine « dès lors qu’il y a lieu de considérer qu’il pourrait engendrer (lui-même ou ses produits de transformation) un risque inacceptable pour le consommateur ».

 

Implantation des ouvrages

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Sécurisation du site

Les travaux de réhabilitation prévoient d’autres opérations liées à la sécurisation des installations :

  • la mise en place d’un groupe électrogène,
  • le renforcement de la sûreté du site avec prise en compte de la cybersécurité.

Enfin, une centrale photovoltaïque sera installée en toiture du nouveau bâtiment pour une production de 14,9 MWh/an.

 

L'opération en bref

  • Phase prépartion : décembre 2022 à mai 2023
  • Phase travaux et mise en service : juin 2023 à septembre 2024
  • Coût : 3 900 000 €
  • Financement : Atlantic'eau / Etat

Groupement en charge des travaux :

  • Assistance à Maîtrise d’Ouvrage : Cabinet BOURGOIS
  • Mandataire : SAUR
  • Génie civil : CNR
  • Electricité, automatisme, supervision : ACTEMIUM
  • Architecte : COMPERE & Cie

 

Schéma de distribution de la Région de Guémené-Penfao

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